Suivre son instinct
Bien sûr, ce jour-là, il n’était pas question de faire de belles considérations sur l’harmonie entre acier et verre. Pour nous tirer d’affaire, nous devions plutôt nous fier à notre instinct journalistique : écouter attentivement, poser les bonnes questions, raisonner logiquement, distinguer l’essentiel de l’accessoire, construire un récit cohérent. Et tout cela sans aucune connaissance préalable. Je ne pourrais plus vous dire si l’article que j’ai pondu sur Mies van der Rohe tenait la route ou non…
Ce qui est certain, c’est que Laurens De Keyzer a réussi son pari : il nous a appris ce jour-là que chaque sujet était à notre portée. Et il mettait lui-même ce principe en pratique : musique classique, restaurants, série d’articles sur la mort, petits atlas du silence, du réconfort ou du plaisir… Aucun thème ne le rebutait.
Revenons maintenant en 2022.Lorsque des entreprises ou des associations nous interrogent sur nos services de production de contenus journalistiques, cela donne souvent un dialogue du genre :
> « Nous recherchons une agence de content marketing avec des journalistes qui connaissent bien les sujets économiques. Pouvez-vous nous aider ? »
> « Bien sûr, c’est l’une de nos spécialités. En même temps, nous sommes convaincus qu’un bon journaliste peut traiter n’importe quel sujet. »
Nous avons constaté que cette dernière remarque provoquait souvent un silence stupéfait à l’autre bout du fil. Vouloir faire appel à un spécialiste est un réflexe logique. Certaines agences affirment : économie, finances, durabilité, marketing, médias, technologies, RH, construction, distribution… faites votre choix, nous sommes calés dans tous ces domaines. Pour notre part, nous constatons que nos journalistes font du bon travail quel que soit le sujet, donc même s’ils ne sont pas spécialisés dans le domaine en question.